L’Assistance aux Victimes(AV) est une composante essentielle de l’action contre les mines, qui consiste à venir en aide aux survivants des engins explosifs. Avec huit cent soixante-dix (870) victimes (civiles et militaires) répertoriées, le Sénégal a enregistré un grand nombre de victimes de mine. Elle est constituée d’un ensemble de services dont les survivants d’accidents par mine ont besoin. Cette gamme de services comprend :
les soins d’urgence : prodiguer des secours à l’accidenté par mine pour pouvoir le stabiliser et l’évacuer en urgence dans un hôpital de référence, jusqu’aux actes chirurgicaux ;
les soins médicaux continus : après les soins d’urgence, ils se poursuivent durant toute la vie de la victime; quelles qu’en soient la maladie et la souffrance; la prise en charge des médicaments fait partie de ces soins ;
la réadaptation physique : les victimes ayant perdu un ou des membres à la suite de l’accident et ayant fait l’objet d’amputation, sont rééduquées et appareillées (appareillage orthopédique) pour leur permettre de retrouver la mobilité ;
le soutien psychologique : les séquelles psychologiques sont pris en charge par des psychologues et des psychiatres; l’aide des paires et l’accompagnement des communautés y contribuent grandement ;
la réinsertion socioéconomique : la réintégration (scolarisation, formation, financement d’activités génératrices de revenus, recrutement, renforcement de capacités) des victimes qui, après l’accident, ont d’énormes peines soit pour reprendre leurs activités, soit pour changer d’activités, est prise en charge;
l’adoption de lois et politiques : l’égalité des chances de réussite dans la vie à toutes les personnes handicapées et la lutte contre la discrimination doivent être consacrées dans les plans nationaux.
Dans la perspective d’une prise en charge efficace et efficiente de ces personnes, le Sénégal s’est engagé à leur fournir une assistance appropriée comme le recommande la Convention d’Ottawa, en donnant comme priorité la prise en charge des victimes civiles directes présentant des séquelles physiques et/ou psychologiques. Elles sont un nombre de cent quatre-vingt-six (186). Compte tenu de la raréfaction des ressources, un choix stratégique a été opéré consistant à ne prendre en charge que ces victimes survivantes civiles étant entendu que les victimes militaires sont gérées par la Fondation des Invalides et Mutilés Militaires (FIMM).